MISE EN DANGER DE L’ACTIVITE VOLTIGE A BORDEAUX-LEOGNAN-SAUCATS
Le
4 juillet 2017
L’activité voltige de l’Aéro-Club
de Bordeaux est menacée.
Effectivement, depuis le début de
l’année 2017, les refus périodiques par le Contrôle d’Approche de Bordeaux-Mérignac
(LFBD) de laisser l’appareil de voltige CAP 10 évoluer sur l’axe 6635 ou
l’imposition de limitations d’altitude, celles-ci rendant dangereuses
l’exécution de certaines figures, ont été extrêmement pénalisants. Ce sont 40
vols initialement programmés qui ont été à ce jour annulés, mettant ainsi en
danger l’avenir même du CAP 10 au sein de la flotte de l’ACB.
Ceci a commencé en janvier par
des restrictions d’altitude des évolutions lorsque la piste 05 de LFBD est en service, puis des
interdictions sporadiques de vol lorsque que cette même piste est utilisée,
puis des limitations d’altitude en cas de piste 11.
A ce jour, l’ACB est confronté à
une interdiction systématique de l’activité voltige lorsque la piste 05 est en
service.
Pour justifier l’injustifiable,
les contrôleurs du Service de la Navigation
Aérienne (SNA), lorsque qu’ils daignent le faire, avancent
des chiffres de trafic sur LFBD complètement déconnectés de la réalité,
d’hypothétiques non-respects des procédures par les pilotes de voltige, et dont
le caractère fallacieux est régulièrement démontré (voir les rapports
« Analyse des refus de l’activité voltige par le SNA »,
téléchargeables depuis le site de l’ACB).
L’interdiction de cette activité
dans la TMA 2.1
de LFBD lorsque la piste 05 est en service trouve en fait son justificatif dans
la recherche d’un confort de travail, plus ou moins avoué par certains
contrôleurs, et visant à éliminer les appareils VFR des espaces qu’ils
contrôlent, à l’image de l’abaissement à 1000’ de la TMA 9 et la création d’une TMA
1.1 supplémentaire, également de plancher 1000’, intervenus en 2016.
Dans ce contexte non acceptable
de dégradation de cette mission de service public, la pérennité de l’active
voltige au sein de l’ACB n’est plus assurée.
Le nombre d’heures de voltige effectuées depuis le début 2017 est tel
qu’une projection à fin décembre indique un nombre d’heures annuelles de
l’ordre de 200-230, contre 330 en moyenne sur les 5 années précédentes.